Publié dans Sport

Athlétisme malagasy - Le coup de gueule de Depa Sakaraha à la Fédération 

Publié le lundi, 11 août 2025

« On a tué notre propre discipline ». Tel est le constat de l’ancien directeur technique national adjoint de la Fédération malagasy d’athlétisme et ce, après les résultats de la discipline de base lors des jeux de la CJSOI aux Seychelles car n’ayant gagné qu’une médaille d’argent et une de bronze. Après les performances jugées catastrophiques de l’athlétisme malagasy à  CJSOI, l’ex-international Lahimanana Indépendance, alias « Depa Sakaraha », brise le silence et dénonce les dérives qui ont, selon lui, conduit à ce déclin.

 

L’athlétisme malagasy traverse l’une des pires crises de son histoire. Discipline longtemps considérée comme un atout majeur pour la Grande île lors des Jeux, elle est aujourd’hui devenue « un fardeau », selon les mots de Depa Sakaraha. « On a cru qu’en écartant les soi-disant moins bons, on réglerait le problème. On a cru qu’en intimidant des clubs ou des ligues, on avancerait. On a cru qu’en agissant seul, on pourrait sauver l’athlétisme. Résultat : « on a creusé notre propre tombe. », a-t-il lancé en fustigeant les membres de la Fédération malagasy d’athlétisme.

Derrière ce constat amer, l’ancien dirigeant pointe du doigt un système gangrené par l’orgueil, les règlements de comptes et l’isolement des compétences. Les meilleurs athlètes s’en vont dans l’indifférence, les rares talents expatriés ne sont jamais consultés, et la relève semble déjà compromise.

« Dans quatre ans, ce sera encore pire si on ne change pas maintenant. Le temps joue contre nous. », a-t-il affirmé.

Pour Depa, l’heure est aux actes, pas aux discours. « Donnez-leur place aux entraîneurs qui font leurs preuves, offrez des moyens aux techniciens régionaux compétents, impliquez les anciens dans la gestion. Et vous, anciens champions, arrêtez de vous contenter de votre gloire passée : créez des clubs, payez des pointes, soutenez vos jeunes. L’athlétisme a faim de performances. »

Un appel qui sonne comme un dernier avertissement. Derrière les excuses qu’il présente « à genoux » à ceux qui se sentiront visés, Depa assume un seul objectif,  secouer un milieu qui, selon lui, s’endort dangereusement. « Ce n’est pas avec la critique seule qu’on reconstruit. C’est avec des actes. Sinon, préparez-vous à enterrer l’athlétisme malagasy pour de bon. »

 

Elias Fanomezantsoa 

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Editorial

  • Vigilance requise
    Attention ! « Mananika ny trambo ». La bête grimpe et rampe. Elle atteint la ligne rouge. Les sentinelles ne doivent pas baisser la garde. De quoi s’agit-il ! En cette semaine qui s’achève ce samedi 6 décembre débutait, le lundi 1er décembre par la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Syndrome immunitaire déficitaire acquis, le SIDA. Un peu partout dans le monde, surtout dans les grandes agglomérations à risque, les autorités sanitaires organisèrent des manifestations parfois à caractère festif ou autres de nature à transmettre des messages forts sur le danger que représente le VIH / SIDA. Des mobilisations pour la conscientisation de la population notamment des jeunes, population à risque, sur la conduite à tenir. A Madagasikara, comme dans la plupart des pays à population jeune, le pays s’expose de plus en plus dangereusement aux griffes de cette terrible maladie. Ces deux dernières décennies,…

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